Au nom de la liberté de la presse, voici l'intégralité du billet écrit par Eric Revel à l'intention de Ségolène Royal:
"Madame la Présidente de Poitou Charente,
J’ai longtemps hésité avant de vous écrire ces quelques lignes. J’ai hésité car je me suis dit seulement que ces phrases seraient vite prises pour une position politique, pour ou contre, alors qu’il ne s’agit ici que de la réaction d’un simple citoyen.
Je suis outré par votre démagogie et votre populisme. Vos déclarations au Sénégal, pays de votre naissance, revenant sur les propos de Nicolas Sarkozy qui avait dit que “l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire”, sont dangereuses.
Vous savez pertinemment ce que le Chef de l’Etat voulait dire : que hélas, l’Afrique n’est pas assez mondialisée et qu’elle n’a pas pris à bras le corps son avenir pour entrer dans l’Histoire. Lorsque l’on parle d’Afrique, ce n’est le plus souvent pour parler de misère, de famine et de maladie, le tout sur fond éternel de la ” mauvaise colonisation”.
L’Afrique, que je connais et aime, a besoin de considération et d’aides. Mais surtout, elle a besoin pour se développer qu’on lui parle vrai : la colonisation n’expliquera pas tout jusqu’à la fin des temps ; la corruption de ses élites est une plaie ouverte…L’Afrique ne doit pas attendre toujours en tendant la main. Elle travaille et se bat. Elle lutte avec espoir pour se construire et trouver les voies d’un développement qui lui est propre.
Madame Royal, vos propos ne sont pas corrects. D’abord parce qu’ils distillent l’idée d’une repentance tellement à la mode en ce moment. Ensuite, parce qu’il me semble donc d’une incroyable mauvaise foi… Vous faîtes de la politique. Vous vous dîtes que l’on parle de vous sur cette nouvelle affaire en bien ou en mal, l’important c’est d’en parler … Ce que je fais !
Vous avez décidé que la politique n’était plus l’exposé d’idées et de convictions mais un simple chemin de communications réussies. C’est votre problème. Je ne partage pas cette conception de la politique. Merci d’avoir pris un peu de votre temps que je sais précieux pour lire cette lettre.
Recevez, Madame la Présidente, l’expression de mon sentiment le plus direct,
Eric Revel"
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